(Classement alphabétique par année)
Titre original : Quai d’Orsay
Mise en scène : TAVERNIER, Bertrand
Acteurs : T. Lhermitte, R. Personnaz, N. Arestrup, J. Gayet
Genre :
Cotation :
(113 min). Alexandre Taillard de Worms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plait aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires Étrangères du pays des Lumières. Sa crinière argentée posée sur son corps d’athlète légèrement halé est partout. Alexandre Taillard de Vorms est un esprit puissant, guerroyant avec l’appui de la Sainte Trinité des concepts diplomatiques : légitimité, lucidité et efficacité. Le monde a beau ne pas mériter la grandeur d’âme de la France, son art se sent à l’étroit enfermé dans l’hexagone. Le jeune Arthur Vlaminck, jeune diplômé de l’ENA, est embauché en tant que chargé du “langage†au Ministère des Affaires Étrangères. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il apprendre à composer avec la susceptibilité et l’entourage du prince, se faire une place entre le directeur de cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d’Orsay où le stress, l’ambition et les coups fourrés ne sont pas rares...
En adaptant le premier tome de l’ébouriffante BD signée Christophe Blain et Abel Lanzac (alias Antonin Baudry), Bertrand Tavernier s’essaie à la satire politique. La mise en scène et certains procédés défraîchis, ne rendent pas justice aux virtuoses dessins d’origine. Néanmoins, le film a la bonne idée d’assumer son statut de comédie et de laisser Thierry Lhermitte s’amuser dans le rôle d’un ministre, inspiré de Dominique de Villepin, qui multiplie les envolées lyriques. Brocardant les codes absurdes régissant les rapports entre conseillers, le film perd de la causticité originale et, vers la fin, vire même au témoignage historique. Il reste pourtant l’une des plus belles réussites françaises de l’année.
Une comédie cynique sur les pièges du pouvoir et ces bà »chers de vanité auxquels se mêle la comédie humaine.
Pays : FR
Public : AA
Screenit :
Almudi :
Les cotations utilisées sont expliquées dans l'article Présentation des cotations